Un massacre. 29 personnes ont été tuées et plus de 130 blessées, samedi, par des assaillants vêtus de noir et arborant des sabres dans la ville de Kunming, dans le sud de la Chine. Cinq assaillants ont été tués durant l’assaut des forces de l’ordre, rapportent les autorités. Les suspects de cette attaque perpétrée dans une gare ferroviaire feraient partie de la minorité musulmane appelée Uighur vivant dans la province du nord de Xinjiang.

C’est toute la Chine qui s’est émue de cette violente attaque. Les nombreux commentaires des Chinois sur leurs réseaux sociaux locaux ont cependant étés rapidement retirés par la censure chinoise.

Pour le groupe de presse Xinhua, c’était « une attaque terroriste organisée, préméditée et violente ». Un article paru dans un quotidien chinois titrait : « Rien ne justifie le massacre des civils lors de ce 11-Septembre chinois ».

Si cela s’avère que cette attaque est l’œuvre des Uighurs, celle-ci marquerait une escalade dans les tensions secouant cette région, sur fond de réclamations d’autonomie, voire de souhaits séparatistes. En effet, la province du Xinjiang était autrefois indépendante, avant que les forces de Pékin ne l’envahissent en 1949.

Le président chinois Xi Jinping est intervenu sur l’attaque de Kunming. Selon Xinhua, le dirigeant chinois a affirmé que les coupables seront sévèrement punis. « Faites tout ce qui est nécessaire pour préserver la stabilité sociale », a-t-il déclaré.

Photo : La police inspectant les lieux de l’attaque.

Source (texte et photo) : Time

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