Comment faire connaître l’histoire du peuple chagossien ? Françoise Labelle, ancienne députée et membre du MMM, est partie de cette réflexion pour l’écriture de Chagos mon amour. Ce livre retrace l’histoire de Lisette Talate, figure emblématique de la lutte chagossienne. Ou plutôt, il lui laisse la parole.

Les souvenirs de celle qui est née et a grandi à Diego Garcia défilent à la première personne. De sa déportation à la mort de deux de ses enfants de «lasagrin», ce livre en anglais, français et en créole raconte les moments forts de la vie de Lisette Talate. Elle qui n’a pu réaliser son rêve de retourner sur son île natale. Lisette Talate est décédée en janvier 2012.

Son témoignage «dormait dans mon tiroir depuis 2009», explique Françoise Labelle. Elle avait, en effet, rencontré Lisette Talate dans le cadre de sa licence en psychologie et de sa dissertation sur l’identité sociale des Chagossiens. Et c’est avec l’encouragement de Jean Clément Cangy que Labelle a finalement décidé de le publier. L’ex-journaliste s’est aussi chargé des traductions en français et en kreol du texte d’origine, en anglais.

Lors du lancement du livre, hier 19 juillet au siège du Groupe Réfugiés Chagos, Olivier Bancoult a rendu hommage à Lisette Talate. Il a décrit une femme dont l’intelligence n’était en rien freinée par l’absence de formation académique. Lisette Talate trouvait toujours les mots justes, se souvient Bancoult, et faisait toujours preuve de bon sens en parlant de la lutte des Chagossiens.

Le GRC a contribué par des photos à l’ouvrage, qui sort chez les Editions Makanbo.

Chagos mon amour est disponible à l’Atelier d’écriture et en librairie à Rs 300.

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