Chagos : Jugnauth évoque l’idée d’une «draft resolution» conjointe à l’Onu avec Theresa May

Maurice, avec le soutien d’autres pays, présentera une «draft resolution» sur les Chagos d’ici fin avril à l’Assemblée générale des Nations unies. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre Pravind Jugnauth à son homologue Theresa May. Les deux chefs de gouvernement se sont rencontrés au 10, Downing Street, à Londres, le lundi 18 mars, à la requête des Britanniques.

Port-Louis est ouverte à l’idée d’une «draft resolution» conjointe qui proposerait une «win-win situation» aux deux parties.

Le Royaume-Uni étudie toujours l’avis consultatif de la Cour internationale de La Haye. Elle souhaite, pour sa part, poursuivre des discussions bilatérales avec Maurice sur cette question, a fait ressortir la Première ministre. Theresa May compte déléguer le ministre des Affaires étrangères (Foreign and Commonwealth Office) dans l’île «dans un proche avenir». Et de suggérer que les représentants permanents des deux pays à l’Onu, à New York, poursuivent les consultations.

«Des propositions concrètes sont attendues de la part du Royaume-Uni sur la mise en œuvre de l’avis consultatif» de la Cour internationale de justice, relève un communiqué de la Haute-commission de Maurice à Londres. La plus haute instance juridique des Nations unies s’est prononcée en faveur de Maurice, indiquant que l’excision des Chagos est illégale.

Theresa May a également indiqué vouloir renforcer les relations avec Maurice à travers de nouvelles avenues de coopération et des initiatives conjointes dans divers secteurs.

Etaient aussi présents à cette rencontre, le vice Premier minister David Lidington, le Haut-commissaire Girish Nunkoo et l’ambassadeur Jagdish Koonjul, représentant permanent de Maurice à l’Onu.

Pravind Jugnauth a fait un crochet par Londres suivant son intervention à la 62^e session ministérielle de la Commission of Narcotic Drugs (CND) à Vienne, en fin de semaine dernière. Le Premier ministre en a profité pour une session de travail sur l’avis consultatif avec l’avocat Philip Sands, de Matrix Chambers, qui a représenté Maurice à La Haye.