Stephan Toussaint, Ivan Collendavelloo, Eddy Boissézon et Bobby Hurreeram sont en grande conversation pendant que Xavier Duval fait son entrée au Parlement. Le ministre de la Sécurité sociale délaisse ses camarades du gouvernement pour faire un brin de causette avec le leader de l’opposition tandis que le Premier ministre arrive. Celui-ci se plonge aussitôt dans ses notes. Pravind Jugnauth est concentré, Xavier Duval également. Mais ce dernier semble plus détendu.
La Private Notice Question sur les réserves de la Banque de Maurice (BoM) débute. C’est aussi le début d’un long dialogue de sourds entre le ministre des Finances et le chef de l’opposition. Duval rigole pendant que Jugnauth répond à sa question. Il regarde en direction de la Speaker et lui fait signe. Indiquant à Maya Hanoomanjee que le ministre des Finances ne comprend pas ce qu’il explique. Le leader du PMSD le dit aussi viva voce à plusieurs occasions.
Les deux élus continuent à regarder la question de deux points de vue opposés. Chacun cite d’ailleurs un ancien gouverneur de la BoM différent pour étayer ses propos. Duval reprend Ramesh Basant Roi pour critiquer l’utilisation des réserves de la Banque centrale pour repayer une partie de la dette publique. Jugnauth rappelle que Dan Maraye a trouvé l’idée tout à fait acceptable.
Le camp gouvernemental riposte accusant Duval de «support» Basant Roi. Le leader de l’opposition prend ombrage des critiques et affirme qu’il est seulement en train de «quote» l’ancien patron de la BoM. Des travées de la majorité, on rappelle également à Duval que Maraye avait fait campagne pour son fils. Alors candidat du PMSD lors de la partielle de Belle-Rose/Quatre Bornes. Duval s’énerve. Mais c’est son fils Adrien qui le calme. «Perdi letan», lance le député de Curepipe/Midlands à son chef de file pour lui demander de se calmer.
Duval retrouve un sourire, forcé, quand il entend Jugnauth répondre à une autre de ses questions sur la position du Fonds monétaire international par rapport à la décision du gouvernement. Le leader de l’opposition rit à gorge déployée. Le Premier ministre semble sur le point d’esquisser un sourire. Puis se ressaisit en ironisant sur ce qu’il considère être les talents de comédiens de son adversaire.
La Speaker coupe court à la PNQ. Cela irrite Duval qui pensait avoir encore une question à poser au ministre des Finances. Il est temps de reprendre les débats sur le Budget. Mais Shakeel Mohamed se lève. Il est revenu au Parlement ce 17 juin après avoir été suspendu pour trois sessions. Il demande à la Speaker de faire amender le Hansard afin d’y retirer des propos qu’il juge insultants d’Ivan Collendavelloo à son égard, le jour de sa suspension.
«Biased», «extra sa» entend-on des travées de l’opposition quand Maya Hanoomanjee conclut que le point of order du député travailliste restera lettre morte car les esprits s’étaient échauffés lors de sa suspension. Cela, des deux côtés de l’hémicycle.
Contrarié, Shakeel Mohamed regarde en direction du Deputy Prime minister : «Taler mo geter kuma pou rebutt twa…». Affichant un air satisfait, Collendavelloo ne fait pas grand cas de la frustration du chef de files des rouges au Parlement. «Savedir kan ena tansion, to gagn drwa dir saki to anvi» conclut, dépité, Adrien Duval.
Les débats sur le discours du Budget reprennent. Fazila Jeewah-Daureeawoo prend la parole, tandis que les élus du PMSD et du PTr ruminent leur frustration par rapport à la décision de la Speaker.
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