Le syndrome de l’épuisement professionnel lié au stress, ou burn-out, est désormais reconnu comme une maladie. C’est ce qui ressort de la 72e assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé, qui a lieu du 20 au 28 mai à Genève, en Suisse. La Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11) a été adoptée par les Etats membres le 25 mai.

Qu’est-ce que le burn-out ? Il n’est pas ici question que de stress mais d’un «stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès», selon l’OMS. Elle est caractérisée par «un sentiment d’épuisement»«du cynisme ou des sentiments négatifs liés à son travail» et «une efficacité professionnelle réduite», rapporte Le Monde.

Depuis la première étude scientifique sur l’épuisement professionnel en 1974, des centaines d’études ont été menées sur le sujet, note CNN.

Autre maladie à être reconnue : le trouble du jeu vidéo, intégré à la section «dépendance». Il est défini comme «un comportement […] qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu».

La CIM-11 (qui s’appuie sur les conclusions d’experts de la santé du monde entier) inclut également, pour la première fois, un chapitre consacré à la médecine traditionnelle et un autre sur la santé sexuelle. Celle-ci inclut le transsexualisme, ou incongruence du genre, qui n’est désormais plus considéré comme une maladie mentale.

«Lier [le transsexualisme] aux maladies mentales est stigmatisant», avait fait ressortir Lale Say, en charge du département Santé reproductive et recherche à l’OMS, en juin dernier. La reclasser permettra, avait-elle ajouté, de réduire «la stigmatisation, ce qui pourrait contribuer à une meilleure acceptation de ces personnes par la société (…) et même augmenter leur accès aux soins de santé», avait rapporté Le Point en reprenant une dépêche de l’AFP.

Cette onzième version de la CIM, qui a requis plus de dix ans de travail, entrera en vigueur en 2022. «Elle nous permet de comprendre tant de choses sur les facteurs de maladie et de décès et sur les mesures à prendre pour empêcher la souffrance et sauver des vies», avait affirmé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, lors de sa publication l’année dernière.

Photo (www.who.int) : L’Assemblée mondiale de la santé à Genève.

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