“Overcoming poverty is not a task of charity, it is an act of justice. Like Slavery and Apartheid, poverty is not natural. It is man-made and it can be overcome and eradicated by the actions of human beings” – Nelson Mandela

Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi l’accès aux besoins primaires n’est pas un droit fondamental pour les individus ?

Réclamer le droit de se loger, se vêtir et se nourrir relève plus d’un sens d’équité et d’égalité que de l’utopie et du non-sens.

Communiste ? Certainement pas. Mais le questionnement du capitalisme me frappe.

1 % des individus les plus riches détient 50 % de la richesse globale.

Un individu sur huit souffre de la faim dans le monde.

Et pourtant, ce ne sont pas les ressources qui manquent.

La production agricole mondiale pourrait nourrir douze milliards d’individus annuellement tandis qu’un tiers de la production est gaspillée.

Une infime partie du budget militaire des Etats-Unis couvrirait, à elle seule, les dépenses pour éradiquer la faim dans le monde.

Dans ce genre d’équation, on peut alors se demander à qui profite le crime. Car la pauvreté en est bien un.

Deux faits de société m’apparaissent responsables :

– Le capitalisme qui crée par défaut l’inégalité de la répartition des richesses ;

– La politique qui cautionne, participe et perpétue le système.

Analysons le cas de Maurice

En théorie, l’île Maurice est un pays exemplaire : économie et politique stables, éducation et santé gratuites, multiculturalisme harmonieux.

Un capitalisme responsable et une politique axée sur les problèmes socio-économiques résoudraient le problème de la pauvreté.

Par conséquent, le système du CSR et la création du ministère de l’Intégration sociale (IS) sont des démarches louables pour diminuer, voire nullifier le taux de pauvreté de 8 %.

Alors pourquoi ça ne marche pas ?

Je ne suis pas de ceux qui critiquent un système depuis ma tour d’ivoire mais j’essaie plutôt de comprendre le problème pour savoir comment le traiter.

La définition de la pauvreté, la mesure de son coût annuel et l’élaboration du profil des individus concernés permet de traiter le problème à travers deux cellules, la première pour déterminer les champs d’actions économiques et la deuxième pour accompagner psychologiquement et socialement les individus à sortir de leur condition de « pauvres ».

En partant du principe «Donne à un homme un poisson et tu le nourriras pour un jour. Apprends-lui à pêcher et tu le nourriras pour la vie », demandons-nous d’abord si la méthode de l’éradication passe par l’assistanat ou l’éducation. Dans une première phase, je préfère parler de solidarité pour recadrer les plus démunis dans un nouveau paradigme « humain », puis une deuxième phase où ils apprendront à développer la confiance en soi à travers des efforts individuels et collectifs.

A partir du moment où chaque individu a accès aux besoins de survie, la richesse devrait être distribuée en fonction des efforts de chacun, comme le préconise Aristote.

Si aujourd’hui, les statistiques n’évoluent pas dans le bon sens, c’est que l’assistanat prévaut sur l’éducation.

Je suis tombé sur une interview intéressante d’un travailleur social datant de 2012, évoquant une politisation de la pauvreté et une gestion incompétente de la part des ministères. Le journaliste parle aussi de la responsabilité collective.

Nous faisons aussi, en tant qu’individus, parti de ce système inégalitaire et sommes, de ce fait, responsables à notre échelle. Et il ne s’agit pas là de distribuer une pièce pour se donner bonne conscience mais, plutôt, de faire preuve d’empathie.

Et vous allez certainement me demander : « Et toi, que fais-tu pour ces individus ? »

Je vous répondrais simplement que ma conscience est claire.

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