Au lendemain du désaveu de Theresa May face à la majorité écrasante des députés qui ont rejeté son accord de sortie de l’Union européenne, la Première ministre britannique fait face ce mercredi 16 janvier à une motion de censure présentée par le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn.

L’exercice pourrait faire tomber son gouvernement, mais a peu de chance d’aboutir, le Parti conservateur et le parti ultraconservateur nord-irlandais DUP, même s’il est contre le plan de Theresa May, ne souhaitent pas voir les travaillistes à la tête du pays. Le DUP et autres députés rebelles ont annoncé qu’ils vont soutenir la Première ministre.

Le traité conclu par la dirigeante conservatrice n’a obtenu que 202 voix contre 432 devant la Chambre des communes. Ce qui représente la plus lourde défaite essuyée par un dirigeant britannique en un siècle. A deux mois et demi du Brexit, prévu le 29 mars, les Britanniques sont dans l’incertitude.

Au cas où Theresa May continue à rallier la majorité derrière elle, elle aura jusqu’à lundi pour présenter un plan de sortie alternatif. Entre autres, elle peut réclamer un report de la date du départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Un départ dd

Plusieurs options s’offrent à elle: s’engager à retourner négocier à Bruxelles, ou demander un report de la date du Brexit. L’AFP indique que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné mardi que l’accord rejeté était «un compromis équitable et le meilleur accord possible», avant d’estimer que «le risque d’un Brexit sans accord s’est accru».

Dan un éditorial publié hier, le quotidien britannique The Guardian considère que Therera May a eu une claque lors du vote devant la Chambre de communes pour ce plan sur lequel elle planche depuis des mois et qui est tout le contraire de ce qu’elle a professé jusqu’à présent. Il considère que Theresa May doit discuter avec ses adversaires pour trouver un moyen de sortir de l’impasse.

Il considère que la Première ministre place des intérêts politiques devant l’intérêt nationale. L’absence de leadership, estime The Guardian, provoque une panique et c’est ainsi qu’il évoque le stockage de denrées alimentaires et de médicaments, comme si le pays se préparait à entrer en guerre.

«We need to end the chaos and division that have done so much to disfigure our country. The question we face is whether there can be a durable relationship between Brexit Britain and the EU, which allows both to cooperate on the basis of shared interests and values», poursuit le journal. «The country now faces a situation without precedent in its constitutional history: how to reconcile the sovereignty of the people with the sovereignty of parliament», fait-il également ressortir.

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