Les cyclones qui s’abattront sur les îles des Mascareignes seront de plus en plus intenses et ils ont désormais tendance à se former plus au Sud de l’équateur. C’est en tout cas ce qu’explique François Bonnardot, responsable de la direction climatologie à la Direction interrégionale de Météo-France à La Réunion, en se basant sur les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Il est intervenu ce mardi 9 avril au 2e Forum régional des énergies durables, organisé à l’île sœur par la Région Réunion et la Commission de l’océan Indien à travers le programme Energies. Il s’exprimait plus particulièrement dans le cadre d’une table-ronde sur la vulnérabilité des Etats insulaires face aux effets du changement climatique. Il cite ainsi les récents passages de Gelena et de Joaninha qui sont passés près de Rodrigues en février et mars dernier.

«Rodrigues a eu la malchance d’avoir près de quatre dépressions tropicales qui sont passées à proximité d’elle. Dont deux cyclones intenses qui sont passés à moins de 100 km. Heureusement pour Rodrigues, c’était des systèmes de taille relativement faible. Ce qui fait que l’éloignement du centre a permis de limiter l’impact… Clairement, on ne peut pas exclure que dans le futur, d’autres système intenses ou très intenses frappent Rodrigues, Maurice et Rodrigues», dit-il.

L’expert français évoque aussi le phénomène des inondations au gré des précipitations à Maurice. De même qu’une hausse des températures dans les îles sœurs. «Depuis le début de l’année, nous avons subi un été austral chaud à Maurice et La Réunion. Avec + 2° C au-dessus de la normal saisonnière durant la journée. De nombreux records ont été battus à la Réunion. La tendance ne va pas s’arrêter là, le réchauffement va se poursuivre dans les années et les décennies à venir», ajoute François Bonnardot.

Il parle également des échanges entre Météo-France et Météo-Maurice quasi-quotidiens sur le temps dans le bassin de l’océan Indien.

 

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