La vente des actions de Britam au Kenya ne contient aucune zone d’ombre. Et Roshi Bhadain est prêt à débattre avec Pravind Jugnauth à ce sujet pour justifier ses dires.

L’ancien ministre des Services financiers a produit des documents officiels circulés au Kenya et des correspondances reçues par le ministère des Finances à Maurice pour expliquer comment les parts détenues par BAI dans la société kenyane ont été vendues en mai 2016.

Bhadain affirme ainsi que les actions de Britam ont été vendues au meilleur offrant et au meilleur prix dans un contexte où l’Etat mauricien avait besoin d’argent pour repayer les souscripteurs aux plans Super Cash Back Gold, le 1er juin 2016. Il en veut pour preuve l’achat récent d’environ 10% des parts de Britam par l’International Finance Corporation, une filiale de la Banque mondiale, à un prix moins intéressant que le prix de vente agréé par le ministère des Finances en 2016.

Du coup, le leader du Reform Party dit ne pas comprendre pourquoi il existerait un « trou » dans les recettes de la vente. Puisque, précise-t-il, la somme additionnelle que l’Etat aurait pu encaisser dépend de la remontée de l’action de Britam au Kenya. Or, remarque Bhadain, la tendance générale de Britam à la Bourse kenyane est à la baisse. D’autre part, ce n’est qu’après le 30 avril 2017 que le paiement d’une éventuelle plus-value doit être déterminée selon le document de vente entre les gouvernements mauricien et kenyan.

Bhadain s’en est une nouvelle fois pris à la « cuisine ». L’accusant de vouloir l’impliquer dans l’affaire Sobrinho quand, juge l’ancien ministre, c’est l’administration de Pravind Jugnauth qui avait alors piloté le dossier. Le leader du Reform Party a également évoqué les achats des véhicules par le MSM. Une impossibilité légale, car les partis politiques n’ont pas de personnalité juridique à Maurice, rappelle-t-il.

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