La police a débarqué chez lui dans la soirée du dimanche 12 août afin qu’il s’explique sur la banderole montrant une bombe à retardement. Jean José Bax, président du Kolektif Ekolozik d’Albion qui regroupe les habitants de ce village qui s’opposent à la création d’un terminal pétrolier près du phare, n’y était pas. Il s’est finalement rendu à la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud dans la matinée où il est entendu.

Une enquête avait été ouverte jeudi, après la découverte d’une banderole placée sur le mur d’enceinte d’une église. Le Kolektif Ekolozik d’Albion avait vite fait de signaler que c’était son œuvre le lendemain. Jean José Bax avait expliqué que l’idée visait à conscientiser les Mauriciens sur les risques liés à ce projet.

Ivor Tan Yan, qui a accompagné Jean José Bax aux Casernes, explique que ces banderoles qui reprennent une image de la série de dessins animés Tom & Jerry, ont été placées entre Albion et Pointe-aux-Sables depuis au moins un mois et que cette enquête n’a été ouverte qu’après la publication d’un article dans un quotidien. Il évoque le fait que la photo accompagnant cet article montre une banderole tenue par des policiers.

«Nous trouvons étrange qu’une enquête soit ouverte après que le ministre Ashit Gungah a déclaré que l’Etat n’a pas d’autre choix que d’aller de l’avant avec le projet de terminal pétrolier. Cette banderole inquiète les autorités alors que ce sont les habitants d’Albion qui sont plutôt inquiets du projet du gouvernement», lance le syndicaliste.

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