Au moins quatre pesticides interdits en Europe ou ailleurs, dont le glyphosate, sont actuellement en vente à Rodrigues. Une pratique qui sera interdite d’ici fin 2019, espère Richard Payendee, l’Assemblée régionale devant légiférer. Le commissaire de l’Agriculture encourage les importateurs à proposer des intrants bio, l’interdiction seule ne suffisant pas par pour assainir à long terme les champs rodriguais.

Le glyphosate, par exemple, est très utilisé dans l’île, poursuit Richard Payendee. Or, le désherbant, commercialisé sous la marque Roundup, est soupçonné d’être cancérigène. En outre, le pesticide de synthèse, parmi les plus utilisés dans le monde avant que de semer les champs, est toxique pour les abeilles et les organismes aquatiques. Une récente étude américaine confirme les résultats d’une évaluation du Centre international de recherche sur le cancer, en 2015, qui classait le glyphosate comme «cancérogène probable pour l’homme» .

L’Américain Dewayne Johnson, qui a développé un cancer, a gagné un procès en 2018 contre le géant des biotechnologies agricoles Monsanto qui commercialise le Roundup. La France en a banni l’utilisation et la distribution en janvier de cette année.

Le fongicide Chlorothalonil, également déversé dans les champs de Rodrigues, contamine les nappes phréatiques. Il est aussi classé comme un cancérigène avéré par le Parlement européen. L’insecticide thiaméthoxame est aussi considéré dangereux pour l’homme.

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