Nos plantations prennent encore un coup. Après les piments verts, c’est la pomme d’amour et la tomate qui sont attaquées par l’insecte nommé Tuta absoluta. Il a été découvert il y a quelques semaines à l’Est et au Nord du pays dans plus d’une dizaine de champs.

Les planteurs se retrouvent dans une impasse, à l’instar de Manoj, cultivateur de l’Est. «Pour le moment, il n’y a pas d’insecticide pour repousser l’insecte et cela nous inquiète. Car déjà qu’à cette époque, la récolte est maigre, si mon champ se retrouve ravagé, je vais perdre beaucoup d’argent», explique-t-il.

Même dilemme pour Ravi, qui met en terre de la pomme d’amour chaque année depuis trois décennies. Il craint que la prochaine récolte ne soit pas aussi fructueuse à cause de la «Tuta absoluta». «J’ai investi beaucoup d’argent et de temps dans la  plantation. Quant le temps est mauvais, c’est compréhensible mais pour les insectes, il faudrait trouver une solution pour nous aider», plaide-t-il.

Les planteurs sont priés de redoubler de vigilance car selon Kreepalloo Sunghoon, le président de la Small Planters Association, «la prévention reste le moyen le plus efficace pour contrer cette invasion».

«Si cette crise n’est pas contrôlée, le prix de la tomate pourrait grimper», prévient Sunghoon en interpellant les autorités. D’autant que la «Tuta absoluta» pourrait ravager les plantations d’autres légumes à l’instar de la pomme de terre et de l’aubergine, poursuit notre interlocuteur.

Ce ravageur de la tomate a fait beaucoup de dégâts dans le monde depuis sa découverte en 2009. L’année dernière, La Réunion a été touchée.

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