«Il n’est pas possible de continuer avec le système actuel.» Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’île Maurice (FCCIM), estime qu’il faut revoir la manière de nommer le président de la République mais aussi le système de pensions des députés. Des propositions qu’il compte soumettre au ministère des Finances.

Dans le sillage de l’affaire Platinum Card, affirme Appadu, il est temps d’instaurer un «système non communal» de nomination à la présidence. Fini, le temps des nominés politiques au château du Réduit. Que l’on y installe plutôt un ex-juge de la Cour suprême, suggère notre interlocuteur. Et que le poste de vice-président soit aboli, cela permettra à l’Etat de faire quelques économies, poursuit Raj Appadu.

En cas d’absence du président en poste, qui le remplacerait comme chef d’Etat ? Le Chef juge, comme c’est le cas actuellement, répond Raj Appadu.

«Ce sont les contribuables, les fonctionnaires, les commerçants qui les paient», rappelle le président du FCCIM. Tout comme ils assurent les salaires des députés. A ce chapitre, Appadu estime que la pension à vie octroyée aux anciens présidents et aux députés ayant cumulé deux mandats devrait être abolie. Ils peuvent en bénéficier durant un an, dit-il, pas plus. «Il n’est pas question que l’argent des contribuables continue d’être utilisé de la sorte.»

Raj Appadu réclame, par ailleurs, l’introduction de la taxe rurale. Il dit son incompréhension entre ce traitement fiscal différent selon que l’on habite en ville ou dans les villages. Et de se demander si cette mesure tarde à être passée depuis tant d’années parce que de nombreux politiciens habitent en région rurale…

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