« Je ne suis ni propriétaire, ni dirigeant d’une quelconque compagnie basée au Panama. De plus, je n’ai jamais eu recours aux services de Mossack Fonseca. » C’est en ces termes qu’Arnaud Lagesse vient apporter un ferme démenti aux propos véhiculés dans le journal Week-End quant à son implication dans l’affaire Panama Papers.

L’hebdomadaire dominical a fait état, dans son édition d’hier, d’une liste de noms d’« Officers and Master Clients » mauriciens qui seraient éclaboussés par cette vaste révélation d’évasion fiscale qui a éclaté grâce au travail du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ).

Or, comme le relève le CEO de GML Investissement Ltée dans un communiqué, Week-End s’emmêle les pinceaux. Et confond les données publiées par le même groupe dans le cadre des Offshore Leaks et celles de l’affaire Panama Papers.

Les Offshore Leaks dévoilent les noms de personnes et d’entreprises ayant eu recours à des compagnies et trusts offshore. Ce qui, en soit, n’est pas illégal, comme le précise l’ICIJ sur son site Web.

Arnaud Lagesse précise ainsi que Naiade Resorts Maldives Ltd, dont il a été l’un des directeurs en 2008 et aujourd’hui connu comme LUX* Island Resort Maldives Ltd, est une filiale de LUX* Island Resort Ltd. « La compagnie a été enregistrée en 2005 aux Iles Vierges britanniques pour l’acquisition d’un complexe hôtelier aux Maldives », est-il indiqué dans le communiqué.

C’est une compagnie aux « objectifs commerciaux véritables », fait ressortir Arnaud Lagesse, qui préside son conseil d’administration de LUX* Island Resort Ltd, qui agit conformément aux lois. Toutes les informations nécessaires et appropriées à propos de cette branche maldivienne, poursuit-il, ont été divulguées dans les rapports annuels et les comptes audités de Lux Island Resort Ltd.

Arnaud Lagesse conclut en précisant qu’il « se réserve le droit de prendre toute action pour protéger [son] intégrité, celles de LUX* Island Resort Maldives et de ses dirigeants, ainsi que celles des compagnies et filiales du groupe GML ».

Voilà une semaine que l’affaire des Panama Papers domine les médias internationaux. Nombre de personnalités, notamment politiques, sont concernées, voire éclaboussées par cette affaire d’évasion fiscale mise au jour suite à une fuite massive de documents de la firme d’avocats Mossack Fonseca, basée au Panama.

Maurice est concernée de façon marginale : le pays a été cité dans le cadre de transactions de Heritage Oil and Gas Ltd, basée en Ouganda et qui ne souhaitait pas s’acquitter de taxes sur ce territoire. La compagnie s’est fait enregistrée à Maurice afin de pouvoir profiter du traité de non-double imposition entre les deux pays. Et ainsi ramener à zéro sa facture d’impôts.

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