La réaction de l’Arabie Saoudite était attendue. Elle a accusé ce dimanche son grand rival régional, d’être l’auteur des attaques non-revendiquées contre des pétroliers en mer d’Oman le jeudi dernier, s’alignant ainsi sur la position du président américain Donald Trump. Téhéran a immédiatement nié d’être derrière les incidents survenus près du détroit d’Ormutz où transite le tiers du pétrole destiné au marché mondial.

Un navire japonais transportant du méthanol, le «Kokuka Courageous», et un pétrolier chypriote transportant du naphta, le «Front Altair», ont été attaqués au moment où le Premier ministre japonais Shinzo Abe était en visite à Téhéran. «Le régime iranien n’a pas respecté la présence du Premier ministre japonais à Téhéran et a répondu à ses efforts en attaquant deux pétroliers, dont l’un était japonais», a lancé le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dans un entretien au quotidien Asharq al-Awsat.

«Nous ne voulons pas une guerre dans la région (…) Mais, nous n’hésiterons pas à réagir à toute menace contre notre peuple, notre souveraineté, notre intégrité territoriale et nos intérêts vitaux», a indiqué le prince héritier connu pour avoir déjà envoyé ses troupes au Yémen où la guerre civile s’enlise. Avant l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont appelé samedi à la sécurisation des approvisionnements en énergie venant du Golfe à la suite des attaques contre des pétroliers dans cette région, indique l’AFP.

Les attaques de jeudi rappellent le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis. Vendredi, Donald Trump a accusé Téhéran pour les attaques de la veille en se basant sur une vidéo publiée par le Pentagone où l’on voit une vedette des Gardiens de la révolution, armée idéologique iranienne, retirer une mine non-explosé de la coque d’un des pétroliers.

Le chef de l’ONU Antonio Guterres a appelé à une enquête «indépendante» pour déterminer les responsabilités derrière ces incidents.

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