Ils se sont envoyé des fleurs. Navin Ramgoolam et Paul Bérenger n’ont pas raté l’occasion de dire tout le bien de leur détermination mutuelle à faire aboutir l’amendement constitutionnel débattu, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale. La complicité était de mise avec l’un louant le point de vue commun « des deux plus grands partis du pays », tandis que l’autre explique que le chef du gouvernement a raison de dire qu’un « grand pas » est franchi aujourd’hui.

Le leader du MMM a même poussé la proximité jusqu’à laisser entendre que le MMM allait décider de demander à tous ses candidats de déclarer ou non leur appartenance ethnique aux prochaines élections générales selon que le parti s’achemine vers un 60-0 ou non. Allusion directe au résultat électoral auquel une alliance PTr-MMM pourrait prétendre. Avant d’en rajouter une couche en expliquant qu’il faudra aussi savoir si c’est la formule de réforme éléctorale du MMM ou celle du PTr qui sera finalement adoptée. « A moins que cela soit une solution de compromis », plaisante Bérenger en regardant en direction du chef de la majorité parlementaire.

Pendant que les deux leaders écoutaient avec attention leurs discours respectifs, leur lieutenants, étaient eux, moins concentrés. Ainsi, dès le début de la séance, Steve Obeegadoo s’est fait remarqué par son… portable. Qui n’a pas arrêté de sonner. Pris de court, le député mauve a tenté dans un premier temps de le faire passer en mode silence, en vain. Une nouvelle sonnerie a contraint le député de Curepipe-Midlands à sortir précipitamment de l’hémicycle sous les rires et les moqueries des autres députés.

Kee Chong Li Kwong Wing s’est, lui, fait remarquer non pas par ses autres collègues députés mais par son camarade de parti. En plein discours de Bérenger, Kee Chong semblait davantage intéressé par sa conversation avec Satish Boolell que par la prose de son leader. C’était sans compter sur Rajesh Bhagwan qui, après quelques instants de patience, a fini par lancer un « e! aret koze! » à l’indiscipliné assis un rang derrière lui.

Si Kee Chong était bruyant, d’autres se sont illustrés par leur silence. Ainsi, celui de Sheila Bapoo n’est pas passé inapercu. La ministre de la Sécurité sociale, visiblement entamée par une longue journée et une réunion du conseil des ministres, s’est laissé aller à piquer du nez en quelques occasions. Sous les rires discrets de ses voisins de travée.

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