Une alerte à la présence de méduses a été émise par la police ce mardi 5 janvier. Cela suite à l’hospitalisation de 32 personnes entre hier soir et 9h ce matin. Selon l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press and Public Relations Office, des médecins ont depuis signalé une dizaine d’autres cas, à la mi-journée, de personnes souffrant de brûlures causées par des méduses. Elles ont été admises à l’hôpital SSRN à Pamplemousses.

C’est dans le Nord, plus précisément sur les plages de La Cuvette et de Pereybère, que la majorité des cas ont été recensés. Plusieurs victimes sont âgées entre 15 et 30 ans.

La présence de ces méduses s’explique, selon le Dr Indrakant Sonoo, par la chaleur qui perdure sur notre région, associée à un fort taux d’humidité. Ce qui, d’après le vice-président de la Medical Health Officers Association, favorise la reproduction de ces animaux marins gélatineux.

Les méduses dangereuses ?

Comment savoir que l’on a été piqué par une méduse ? Le plus souvent, par la douleur soudaine et aigüe mais passagère que l’on ressent, explique le Dr Sonoo. Celle-ci n’est pas due à une piqûre à proprement parler, puisque la méduse n’attaque pas, mais par la brûlure provoquée par le contact avec ses tentacules. Bien qu’il ne soit pas fatal, le venin injecté dans la zone de contact provoque des irritations cutanées ainsi que des brûlures qui peuvent s’intensifier après une demi-heure ou plus.

La gravité de la piqûre dépend de la quantité de venin, de la réactivité ou encore de l’âge de la personne affectée, poursuit le médecin généraliste. Certains peuvent développer une réaction allergique, voire d’autres complications telles que des difficultés respiratoires ou des douleurs à l’estomac. Ces cas requièrent donc une prise en charge rapide, d’où l’importance de se diriger vers l’hôpital le plus proche dès l’apparition des symptômes.

Les bons gestes

  • Le Dr Sonoo recommande aux personnes victimes de méduses de sortir calmement de l’eau afin d’éviter de se faire piquer plusieurs fois et de rincer la zone affectée à l’eau de mer.
  • Il déconseille, en revanche, l’application de crème ou de sable sur la plaie à cause des risques de surinfection.
  • L’utilisation de l’urine comme remède est un mythe, souligne le médecin. Le vinaigre est aussi à éviter : il existe plusieurs espèces de méduses dont les venins varient en acidité et alcalinité, le vinaigre pourrait donc n’avoir aucun effet ou, pire, causer des complications.
  • Il ne faut pas tenter de dégager les tentacules à mains nues, au risque de se faire piquer de nouveau.

La douleur ainsi que les démangeaisons peuvent être soulagées à l’hôpital par une injection mais aussi par des pilules antidouleur et des antihistaminiques.

Dr Sonoo appelle à la vigilance, notamment celle des parents lorsqu’ils sont à la plage. En raison de l’alerte aux méduses, les baignades sont vivement déconseillées sur les plages du Nord, notamment à Trou-aux-Biches, Mon Choisy, Grand-Baie et Pereybère. L’inspecteur Coothen confirme que la National Coast Guard patrouille les côtes pour aussi veiller à ce que le public respecte ces consignes.

Photo : Pixabay

Vidéo d’Eugenia Loli-Queru montrant diverses espèces de méduses, filmées en 2009, à l’aquarium de Monterey Bay, en Californie. Il en existe plusieurs centaines.

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