Comme la poursuite n’est pas en mesure de communiquer les dates exactes des délits allégués sur Navin Ramgoolam, la défense demande que les charges soient rayées. C’est ce qu’a déclaré le Senior Counsel, MGavin Glover, en Cour intermédiaire ce vendredi 14 juin dans le cadre de l’affaire des coffres-forts. A la suite de la découverte de Rs 220 millions en devises locales et étrangères à son domicile début 2015, le leader du Parti travailliste fait l’objet de 23 chefs d’accusation en vertu de l’article 5 de la «Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act» (FIAMLA).

Lors d’une précédente audience en avril dernier, le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques, Me Denis Mootoo, n’a pu fournir les dates exactes se rapportant aux délits 18 à 23 reprochés à l’ancien Premier ministre. Alors que les délits 1 à 17 ont été commis entre le 31 janvier 2009 et le 7 février 2015.

Or, en Cour aujourd’hui, le Senior Assistant Director of Public Prosecutions a objecté à la motion de MGlover sur la communication de toutes les dates des délits, arguant qu’il est prématuré à ce stade de fournir ces informations.

L’avocat de l’ancien Premier ministre a également demandé l’identité des personnes avec qui Ramgoolam aurait effectué ces transactions. Seront-ils poursuivis tout comme son client ? s’est interrogé le Senior Counsel. L’identité de ces personnes demeure inconnue, a répondu MMootoo.

C’est alors que MGlover a demandé la radiation des charges contre son client. Visiblement agacé, il a indiqué qu’à ce stade, la défense ne demandera pas à la poursuite de fournir des informations au sujet de ce procès. Et que tout élément de preuve que produira MMootoo sera contesté, a encore souligné MGlover.

L’ancien Premier ministre est accusé d’avoir effectué des transactions en cash dépassant Rs 500 000 en vertu de l’article 5 de la FIAMLA. Lors d’une perquisition policière à son domicile à Riverwalk en février 2015, la somme de Rs 220 millions a été retrouvée dans des coffres-forts.

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