Le procès de Raj Dayal pour corruption a repris en Cour intermédiaire, ce vendredi 16 juin, devant les magistrats Niroshini Ramsoondar et Vijay Appadoo.

MGavin Glover, Senior Counsel, a détaillé sa motion de «trial by the press». Au vu de la couverture médiatique abondante et défavorable contre son client, l’avocat de Raj Dayal a soutenu que son client ne bénéficiera pas d’un procès équitable.

Les articles de presse, a plaidé l’homme de loi, étaient «inexacts» et ont donné dans le sensationnalisme. Tandis que la bande sonore diffusée et incriminant Raj Dayal visait à mettre en doute la «fibre morale» de son client.

L’ex-ministre, a argué MGlover, subit une «présomption de culpabilité». Aucune des garanties existantes de notre cadre légal, a-t-il poursuivi, ne pourra réduire le préjudice causé par tant de publicité négative, que les autorités n’ont pas tenté d’endiguer.

Abordant la motion d’abus de procédures, Gavin Glover soutient que le bureau du Directeur des poursuites publiques n’est pas en présence du dossier d’enquête suivant la plainte de Dayal au Central Criminal Investigation Department (CCID), le 26 mars 2016.

L’Independent Commission against Corruption (ICAC), avance la défense, n’a pas enquêté suivant cette plainte tout comme le CCID, lésant ainsi les droits de Dayal.

Dans sa plainte, Raj Dayal avait affirmé qu’il était victime d’un «complot» ourdi par Patrick Soobhany et d’autres personnes.

Gavin Glover soutient que l’ICAC et le bureau du DPP ne serait pas en possession du document relatif à la plainte de Raj Dayal.

MMedaven Armoogum, avocat de la poursuite, souhaite cependant obtenir le document du CCID mentionné par Gavin Glover ainsi que les coupures de presse relatives à la première motion.

Les débats reprendront le 27 juillet.

Photo : Archives

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