Le contrat pour la réalisation d’une piste d’atterrissage et d’une jetée dans l’archipel d’Agalega a été alloué à la société indienne Afcons la semaine dernière. Cet exercice intervient trois ans et demi après la signature d’un accord entre Port-Louis et New Delhi lors de la visite du Premier ministre indien Narendra Modi à Maurice. Une autre société indienne, Rites, a été désignée comme consultante.

L’Hôtel du gouvernement s’active, ces jours-ci, à compiler les autorisations au niveau des ministères des Îles éparses, du Travail et de la Santé, entre autres, pour faciliter la venue des équipes indiennes dans l’archipel. Les bateaux transportant les ouvriers et les matériaux de construction iront directement à Agalega, apprenons-nous, au lieu de faire un transit par Port-Louis. Ce qui serait une perte de temps et d’argent.

La construction d’une nouvelle piste d’atterrissage permettra à des gros porteurs de se poser dans l’archipel, ce qui évitera aux habitants de dépendre sur les avions Dornier de la National Coast Guard (NCG) ou des petits appareils d’Air Seychelles pour des évacuations sanitaires. Un centre médical sera également construit. Quant à une jetée, elle facilitera le débarquement de marchandises.

En l’absence d’un quai sur l’archipel, un camion de pompier acquis en 2013 au coût de Rs 15,7 millions demeure inutilisé dans un garage du Mauritius Fire and Rescue Service, à Coromandel. Ce Mercedes Benz Actros devait être posté sur le sentier qui sert de piste d’atterrissage en tant qu’Airport Crash Fire Fighting Vehicle. La garantie du véhicule a expiré en 2015 et il ne peut être démonté pour être acheminé à Agalega.

La réalisation de ces deux infrastructures permettra à Agalega de développer le tourisme, ce qui offrira de l’emploi aux habitants. Ils pourront aussi être évacués en grand nombre en cas de catastrophe naturelle, tel un tsunami ou un cyclone violent, l’archipel étant à 2 mètres au-dessus du niveau de la mer.

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