L’arrestation du policier Moonsamy Govind Basana-Reddi, qui avait récupéré 1,2 kilo d’héroïne dans les toilettes publiques du Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport (SSRIA) il y a treize mois, semble avoir influencé l’opinion de la commission d’enquête sur les drogues quant aux contrôles à exercer sur place. Afin d’éviter des cas similaires, la commission Lam Shang Leen recommande que les toilettes publiques au niveau du hall des arrivées et près du carroussel soient interdites d’accès aux membres du personnel de l’aéroport de Plaisance, aux policiers et autres agents d’autres organismes qui y sont déployés.

Le Department of Civil Aviation (DCA) devra créer son propre service de sécurité, lequel aura pour mission de fouiller le personnel ayant accès aux avions venant d’atterrir. Il aura à exercer une surveillance constante sur les agents d’entretien, surtout lorsqu’ils nettoient les toilettes publiques, et les contrôler lorsqu’ils quittent l’enceinte aéroportuaire. Les fouilles s’appliqueront aussi aux douaniers, aux agents de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) et au personnel naviguant. Des chiens-renifleurs doivent être postés près des comptoirs de l’immigration.

Etant donné que le constable Basana-Reddi du Passport and Immigration Office (PIO) avait récupéré la drogue alors qu’il n’était pas de service, aucun membre du personnel ne pourra accéder au SSRIA lorsqu’il est en congé. Le personnel de l’aéroport ne pourra pas avoir accès aux zones dans lesquelles il n’est pas affecté et toute entorse au protocole sera passible de sanctions.

Le DCA est aussi appelé à surveiller les hydravions, surtout qu’ils peuvent récupérer de la drogue en mer. Tout pilote trouvé coupable de trafic de drogue ou de complicité avec des caïds devra être passible d’une peine minimale de 5 ans de prison, assortie d’une amende de Rs 5 millions. Il ne pourra plus jamais exercer comme pilote et son appareil sera également saisi. L’organisme devra aussi avoir à l’œil les drones puissants pouvant être utilisés pour le transport de stupéfiants.

Les «Private Lounges» doivent être mieux contrôlés et les bagages des passagers systématiquement vérifiés comme ce serait le cas pour le VIP Lounge. Une meilleure surveillance est aussi de rigueur sur les bagages non réclamés à l’aéroport et toutes les valises doivent être scannées grâce à un équipement placé sur le carrousel et mises en présence des chiens-renifleurs à l’arrivée. L’affichage des peines encourues pour trafic de drogue dans le hall des arrivées est aussi suggéré.

La nouvelle National Drug Investigation Commission (NDIC) devra être équipée de sorte de pouvoir prendre des mules en filature, de placer un GPS sur la valise incriminante et de «track» les communications des présumés trafiquants de drogue. Des véhicules puissants doivent être mis à la disposition de l’agence afin que ses agents puissent suivre et intercepter des suspects. La possibilité qu’un avion ait transporté plusieurs mules doit être prise en considération, car un réseau pouvant dénoncer son concurrent afin que sa cargaison puisse arriver à bon port.

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