La rade de Port-Louis demeure l’un des principaux points d’entrée de la drogue sur le territoire mauricien. Etant donné que les trafiquants ne manquent pas d’imagination et qu’ils peuvent placer de la drogue dans des poissons frigorifiés destinés au marché local, la commission Lam Shang Leen recommande que ces produits ne soient plus alloués directement à des coopératives ou autres sociétés privées. Notamment celles dirigées par les proches du pouvoir en place.

A la place, elle propose que ces poissons qui ne sont soumis à aucun contrôle soient dirigés vers l’Office des marchés, l’Agricultural Marketing Board (AMB). Cela évitera aux «political cronies» d’avoir accès au port et le poisson sera écoulé à la «Fish Auction Market» de Trou-Fanfaron, une installation construite à coup de millions et qui n’a jamais été utilisée jusqu’à présent.

Dans la même veine, les petites embarcations ne doivent plus approcher le «Mauritius Container Terminal». La National Coast Guard (NCG) devra augmenter ses patrouilles dans le port pour le contrôle des petites embarcations dépourvues de GPS et tout contrevenant verra son permis révoqué. De l’autre, tout «tresspassers» intercepté dans cette zone doit être poursuivi au pénal avant qu’une enquête ne soit diligentée sur ses avoirs et ceux de ses proches.

Bien que des salariés de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL) ont été appréhendés à maintes reprises pour avoir tenté d’extraire de la drogue du MCT et ont été partie prenante dans une série de vols dans des conteneurs, la commission estime que l’organisme responsable de la manutention au port doit avoir sa propre équipe de sécurité pour contrôler cette zone. La police, elle, devra s’assurer de ce qui se passe à l’extérieur uniquement.

La mise en place d’une «buffer zone» constamment surveillée dans la zone portuaire est suggérée étant donné que celle-ci n’est délimitée que par un grillage. Des scanners additionnels devront être installés par les services de douane de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et soient éloignés du MCT. Les autorités devront aussi remédier à l’absence de contrôle sur les véhicules «reconditionned» et neuf débarqués à Maurice, d’autant qu’ils peuvent être utilisés par des trafiquants pour y cacher de la drogue. Des fouilles devront aussi être effectuées de manière systématique sur les employés des sociétés privées se trouvant dans la zone portuaire lorsqu’ils rentrent chez eux.

Commission of Inquiry on Drug Trafficking Report (2018) by ION News on Scribd

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