Le sort s’acharne contre l’Indonésie. Après le tremblement de terre de septembre dernier qui a fait 2 073 morts, au moins 168 personnes ont péri dans la nuit du samedi 22 décembre dans le détroit de Sonde, situé entre les îles de Java et de Sumatra, selon un dernier bilan établi il y a une demi-heure suite à un tsunami provoqué par l’éruption sous-marine du volcan Anak Krakatoa. 745 blessés sont dénombrés pour l’heure ainsi qu’une trentaine de disparus.

Aussi dit L’Enfant de Krakatoa, ce volcan a été nommé après le terrifiant Krakatoa qui avait fait plus de 36 000 victimes lors d’une terrible éruption à la fin du XIXsiècle.

Des centaines d’immeubles au sud de Sumatra et à l’extrémité ouest de Java ont été rasés par le tsunami. Il a été causé, selon les autorités indonésiennes, par une marée montante anormale liée à la nouvelle lune et un glissement de terrain sous-marin provoqué par l’éruption de l’Anak Krakatoa. Elles avaient d’abord cru qu’elles avaient affaire à une marée montante et invité la population à ne pas céder à la panique. «C’était une erreur, nous sommes désolés», a écrit Sutopo Purwo Nugroho, responsable de l’agence de gestion des catastrophes, sur Twitter.

Anal Krakatoa est une île qui a émergé un demi-siècle après l’éruption du Krakatoa qui avait vu une colonne de fumées s’élever à plus de 20 km vers le ciel, plongeant la région dans l’obscurité et provoquant un tsunami qui a été ressenti à travers le monde. Le dernier tsunami le plus meurtrier en Indonésie remonte à 2004. Provoqué par un tremblement de terre au large de Sumatra, il avait causé la mort de 220 000 personnes dans la région océan Indien, dont 168 000 rien qu’en Indonésie.

 

Photo (SEMI/AFP/Getty Images) : Des habitants cherchent parmi les décombres entassés sur la plage de Carita.

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