Quatre Mauriciens figurent parmi les six suspects interpellés à La Réunion dans l’enquête conjointe ouverte par la gendarmerie de Saint-Benoît et l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) sur un trafic de zamal – nom donné au gandia chez nos voisins – entre les îles sœurs. Ils ont été cueillis dans la nuit du vendredi 31 mai à Anse-des-Cascades, à Sainte-Rose, par une équipe de 45 gendarmes, dont des commandos du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et de la Section de recherche, mais peu de détails transpirent quant à leur identité et la façon dont ils se sont rendus à La Réunion.
Lors d’un point de presse conjoint tenu hier après-midi à La Réunion, le colonel Nicolas Michel, chef de la Section de recherche et l’adjoint au commissaire de police Choolun Bhojooo, patron de l’Adsu, ont été avares en détails sur cette opération. Laquelle a été concluantes après « de longs mois de surveillance », souligne le colonel Michel qui révèle que les deux services s’échangent des renseignements sur le trafic de stupéfiants entre les deux îles sur une base quotidienne.
«C’est une collaboration en temps réel… Cette affaire démontre l’esprit d’équipe entre nos deux services et la volonté du gouvernement mauricien à combattre le trafic de drogue, » a renchéri le DCP Bhojoo. Le gandia avait été conditionné dans des sacs de sport imperméables et la gendarmerie n’a eu aucune peine à mettre la main dessus alors qu’il devait être livré à un bateau, lequel a pris la fuite. L’équipage de l’embarcation, sans doute d’origine mauricienne, devrait être interpellé d’ici peu, selon nos renseignements.
Maurice, indique le patron de l’Adsu, souhaite apporter son aide pour mettre la main au collet des individus impliqués dans ce trafic inter-îles. Les détails quant à l’identité des suspects Mauriciens, qui seraient issus de la côte Ouest, ne seront communiqués que lundi, protocole français oblige.

Photo : clicanoo.re

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