Pas de surprise pour le traditionnel message du 12 mars à la nation. Le Premier ministre a abordé des thématiques maintes fois retrouvées depuis le début de l’année : chômage en baisse, développement, justice sociale, respect de l’environnement, les Jeux des îles de l’océan Indien qui approche, l’éducation tertiaire gratuite… Pravind Jugnauth a aussi souligné la «contribution immense» de l’Inde au développement du pays, notamment à travers un soutien financier, et la «grande victoire» pour Maurice qu’est l’avis consultatif en sa faveur sur la question de l’excision des Chagos.

«Dan linite nou avanse». Le chef du gouvernement a décliné le thème adopté cette année pour les 51 ans de l’accession de Maurice à l’indépendance à travers divers exemples. Celui des Chagos, dont la souveraineté revient à Maurice pour la Cour internationale de justice de La Haye reconnaît. «Nous avons montré au monde entier que lorsqu’un peuple est uni, il réussit», a affirmé Pravind Jugnauth, debout sur fond bleu, lors de son discours télévisé.

Autre exemple : la coopération continue et renforcée avec les pays du peuplement. Le Premier ministre de citer Madagascar, dont le nouveau président élu est l’invité d’honneur de ce 12 mars, mais aussi le Mozambique, avec lequel les liens économiques se renforcent et dont le président du Mozambique était l’invité de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, début février.

La «contribution immense» de l’Inde à l’avancement du pays – les travaux d’infrastructures à l’île Maurice et sur Agalega en particulier – a été mise en exergue.

Seule «difficulté» nommée : les problèmes de fourniture d’eau et d’inondations. Le changement climatique se fait sentir à travers des averses soudaines et de courte durée qui provoquent des accumulations d’eau, a dit Jugnauth. «Nous faisons tout notre possible pour aider ceux affectés, que ce soit à Terre-Rouge, Cottage ou Rodrigues», a-t-il déclaré. Le gouvernement, promet celui qui le dirige, continuera d’investir dans la pose de drains.

Enfin, les seuls détracteurs du projet Safe City – quelque 4 000 caméras de surveillance déployées à travers l’île – sont «bann mafia, bann voler, bann trafikan ou bann ki pe rod soutir zot». Car «qui ne serait pas content d’être plus en sécurité ?» demande Jugnauth.

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